Aujourd’hui, j’ai envie qu’on parle d’amour propre et de syndrome du sauveur.
J’ai remarqué que les hommes ont un mécanisme quasi systématique quand il s’agit d’une femme qui les intéresse. Ils ont tendance à vouloir soulever les montagnes pour elle, à faire l’impossible pour la séduire… en tout cas c’est mon cas.
Je me rappelle d’il y a quelques années, alors que j’étais en voyage avec une amie (une crush), et que je lui ai dit NON. De mes souvenirs, c’était la première fois que je disais NON à une femme qui m’intéressais et pour qui je soulèverais des Montagnes. Je vous donne le contexte.
Nous étions en visite touristique à la grande muraille de Chine et nous montions les marches. Pour ceux qui y sont allés, vous savez comment ces marches sont grandes et pénibles à monter. Nous passions un bon moment. Nous étions à mi-chemin quand elle m’a dit qu’elle voulait descendre et revenir à l’hôtel. J’étais en mode : “Comment ça descendre, nous ne sommes qu’à mi-chemin” . Je me suis demandé une minute si j’allais descendre avec elle ou continuer mon chemin. Si je descendais, j’allais abandonner en cours de route alors que je ne sais pas quand serait la prochaine fois que je reviendrai. D’un autre côté, si je décidais de continuer mon ascension, elle allait me bouder et dans ma position de l’époque, qu’elle se fâche ne m’aurait pas arrangé du tout. Ce serait comme me tirer une balle dans le pied.
Pourquoi remettre à demain ce que vous pouvez faire en même temps? Pour preuve, nous avons planifié des voyages, pris nos billets et réserver l’hôtel et à une semaine, on nous annoncait qu’il y a une pandémie mondiale. Flemme !
Après quelques secondes de réflexion, je lui ai dit qu’elle allait devoir descendre seule et que moi j’allais continuer jusqu’à atteindre mon objectif. Comme je m’y attendais, elle s’est fâchée et elle m’a boudé jusqu’au lendemain. Ce n’était pas grave parce qu’au moins, j’ai continué mon ascension et je suis allé au bout. D’ailleurs, à la descente, je me suis fait graver mon nom sur une médaille pour marquer le coup. J’ai mis la médaille sur mon bureau et chaque jour je le regarde comme le jour où j’ai accompli quelque chose d’important et que j’ai dit NON aux désirs des autres en disant OUI à mes propres désirs.
Choisir c’est dire non à quelque chose.
Des situations pareilles se présentent à moi tous les jours. Même si parfois c’est difficile, je fais l’effort de me choisir. De toutes les façons, peu importe les efforts que tu feras, tu ne seras jamais à l’abri d’un : « Je ne t’ai rien demandé donc ne me dis pas que c’est pour moi que tu l’as fait. » Que cela vous serve de leçon. Vous n’aurez jamais tort de vous choisir en premier parce que c’est ce que les autres feront avec vous. Peu importe le sacrifice que vous faites pour les autres, vous n’en ferez jamais assez. Nous ne sommes pas raisonnables quand on est pris par les sentiments pour quelqu’un. Ces choses qu’on ne ferait jamais, onles fait. Charisme les gars, charisme !
Sans transition, j’en profite, pour vous parler du Syndrome du sauveur.
Le syndrome du sauveur est un trouble psychologique. Ce n’est pas une maladie.
Parmi nous il y a des sauveurs – Parfois c’est nous. Nous ressentons facilement de l’empathie pour les autres. On a envie d’aider tout le monde. Nous sommes le genre de personnes qui donnent tout pour les autres, quitte à s’oublier soi-même. Ce sont les caractéristiques de quelqu’un qui a le syndrome du sauveur.
Ces personnes ont un besoin permanent de recevoir de la gratitude et de la reconnaissance d’autrui. Ainsi, ils présentent une empathie et un besoin de sacrifice pour les autres, qui est constant. Ce syndrome est également qualifié de “codépendance”. La plupart du temps, ce sont des personnes qui manquent énormément de confiance en elles-mêmes. Ce qu’elles recherchent avant tout n’est pas forcément d’aider autrui, mais de façon inconsciente, elles cherchent à s’aider elle-même. Le fait d’aider les autres va également permettre de satisfaire son égo que ce soit à ses yeux ou aux yeux des autres.
Faites donc attention à qui vous dites OUI et pourquoi vous le dites. Ne vous mettez pas dans des situations où vous pensez gagner des points en vous pliants aux désirs des autres, en sauvant les autres. Vous avez votre mot à dire et NON est un mot que vous avez aussi le droit de dire. Si vous voulez rester plus longtemps, faites ! Si vous voulez faire un dernier kilomètre, pédalez ! Beaucoup de femmes ne voient pas les efforts que certains hommes font pour les séduire. Beaucoup d’hommes ne voient pas les efforts que certaines femmes font pour les garder. On prend tout pour acquis mais vous savez quoi ? La vie a un malin plaisir à nous enseigner l’humilité. Ceci est le jour 90.
Cet article fait partie du Challenge des 100 jours d’écriture que je fais actuellement. J’ai créé une chaîne WhatsApp pour partager chaque jour les articles. J’aborde plusieurs thématiques dans le même genre que celui-ci. Si vous êtes curieux et que vous voulez voir de quoi il s’agit, cliquez sur le bouton en bas. A bientôt de l’autre côté.