Selon les plans que vous avez pour votre vie, il y a des réflexions que vous devez faire pour faire partir des prochains riches du continent. Depuis que j’ai commencé à travailler, je me suis intéressé aux industries. Comment fabriquer des produits tech en Afrique et comment les vendre de l’Afrique pour le monde. Je sais que les applications et les logiciels font aussi beaucoup de riches mais ma conviction profonde c’est qu’il y a de ces business qui sont stables et pour lesquels la concurrence ne peut pas faire beaucoup de choses.
Quand on regarde les pays riches, on voit qu’ils ont une chose en commun : des industries. C’est un business vieux comme le monde. Ces industries fabriquent des objets et des outils pour faciliter la vie des gens chez eux et sur leur lieu de travail. Si j’ai les moyens qu’il faut je monterai une petite usine de fabrication… avec des imprimantes 3D. Je n’ai pas envie de vous faire un cours sur l’impression 3D alors qu’il y a énormément d’informations sur Google, Youtube et sur les réseaux sociaux. Allez voir par vous-même.
Dans nos pays, nous importons beaucoup de choses (jouets, ustensiles de cuisine, plomberie, etc) que nous pouvons fabriquer sur place. Je pense que nous importons parce que jusque-là, nous pensons ne pas avoir les outils pour fabriquer nous-même. L’impression 3D pourrait contribuer à rendre certains biens de consommation plus accessibles en Afrique. Au lieu d’aller chercher des objets en Asie parce que vous pensez qu’ils sont moins chers et que ce sont les seul qui peuvent les fabriquer, faites fabriquer vos objets chez vous. En permettant la production locale de vos produits vous réduisez les coûts liés à l’importation et vous stimulez l’économie locale. En termes de propriété intellectuelle, c’est facile à gérer parce que vous êtes sur place et que vous pouvez prendre toutes les mesures qu’il faut.
Quand vous recherchez les domaines d’application de l’impression 3D, ce qui revient le plus c’est la santé et l’éducation. Vous lirez que l’impression 3D peut être utilisée pour produire des prothèses, des implants médicaux sur mesure et d’autres dispositifs médicaux. En Afrique, où l’accès à des soins de santé spécialisés peut être limité par la disponibilité et les coûts, cela pourrait avoir un impact significatif sur comment les gens sont traités. Ce n’est pas nouveau, beaucoup d’hôpitaux offrent déjà ces services.
Dans l’éducation, on peut intégrer l’impression 3D dans les programmes éducatifs pour encourager l’apprentissage pratique et développer les compétences techniques des étudiants. Cela peut contribuer à la formation de la main-d’œuvre qualifiée dans des domaines tels que l’ingénierie et la conception. Je n’aime pas parler des vieilles choses et dans le cas de l’éducation, ça fait plus de 7 ans que des étudiants sont formés à la modélisation et à l’impression 3D. Grâce aux Fablabs et à certaines universités pionnières, des étudiants, des artistes et des artisans ont été formé à cet outil. D’ailleurs la plupart d’eux sont dans de belles entreprises en Europe et en Amérique où ils enrichissent ces pays. Toi-même faut voir…
On forme des jeunes qui pourraient enrichir notre pays et par manque d’opportunité, ils vont ailleurs : c’est une fuite de cerveau qui ne dit pas son nom. L’impression 3D offre l’opportunité aux entrepreneurs et innovateurs africains de créer des produits personnalisés et adaptés aux besoins locaux. Cela pourrait favoriser la croissance de petites entreprises et encourager l’innovation dans différents secteurs. En faisant la production locale, vous créez des emplois, vous rendez votre communauté riche et vous réduisez l’empreinte carbone associée au transport de biens. Mais on doit tout vous dire…
La prochaine fois que vous aurez une panne sur l’un de vos appareils électroménagers, ou votre voiture, ou votre moto, dites-vous que vous pouvez faire fabriquer les pièces ici au Bénin grâce à l’Atelier byHAPI. Même si c’est dans la construction, dans la décoration d’intérieur ou la cuisine, vous pouvez utiliser les technologies de l’impression 3D pour tout faire (surtout les formes complexes). En cas de catastrophe, sachez aussi que vous avez la possibilité de produire rapidement des objets et des pièces en réponse à des situations d’urgence. Pas besoin d’aller en Chine ou au Nigéria. Allez dans l’Atelier byHAPI, ils sont au cœur de Cotonou.
La prochaine étape est d’oser l’innovation locale. Il faut surement faire de la Recherche et Développement et créer des produits à tester sur le marché. Demandez aux jeunes qui sortent des lycées techniques et des universités s’ils n’ont pas des solutions pour résoudre les problèmes que vous rencontrez. Ils vous diront surement oui. Pendant que vous êtes tous concentrés sur la prochaine application mobile à créer, des gens fabriquent des produits que vous allez FORCEMENT utilisé même si vous n’avez pas internet et même si vous n’avez pas le courant. C’est le moment de sonner le ministère de l’économie numérique, le ministère de l’industrie et du commerce et ses chambres pour qu’ils soient plus visibles sur ce plan. Je n’oserais pas dire aux gens comment faire leur travail. Ne vous inquiétez pas de la compétence et de l’expertise quand il y a des entreprises telles que byHAPI dans le pays. D’ailleurs allez regarder ce qu’ils font et on en reparle demain. Ceci est le jour 72.
Cet article fait partie du Challenge des 100 jours d’écriture que je fais actuellement. J’ai créé une chaîne WhatsApp pour partager chaque jour les articles. J’aborde plusieurs thématiques, toutes tournant autour de l’entreprenariat, de la culture générale, des opportunités, des écosystèmes et d’épanouissement personnel. Si vous êtes curieux et que vous voulez voir de quoi il s’agit, cliquez sur le bouton en bas. A bientôt de l’autre côté.