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Les hackathons ne sont pas suffisants

Bonjour chers amis lecteurs. 
Aujourd’hui nous allons parler des hackatons. Si vous ne savez pas encore ce que c’est, je vous invite à lire mes autres articles et à me suivre sur les comptes sociaux. Comme je suis particulièrement généreux aujourd’hui, je vais vous donner ma définition (ne faites pas attention à moi).

Les hackatons peuvent être définis comme des marathons technologiques. Ils se déroulent généralement sur deux à trois jours et réunissent des personnes (pour la plupart des jeunes) amateurs et professionnels de domaines donnés qui proposent des solutions viables pour des problématiques. A l’issue de ce marathon, les organisateurs font une sélection des meilleurs solutions à travers un jury et proposent des lots matériels, financiers et ou des accompagnements. C’est au moment de la désignations des meilleurs solutions que toute la frustration se trouve.

A team competing in the CTF contest at DEFCON 17 in Las Vegas.

1er problème : Les meilleures idées ne sont pas toujours récompensées.

La cause serait peut-être que les jurys ne sont pas du domaines concerné. Pour juger, nous qui sommes du domaine nous, nous basons sur la technicité. Pour nous, les outils utilisés et les compétences développées par ces équipes sont difficiles à prendre en main. Pour un projet pareil, il faudrait des mois pour la mise en œuvre de ces solutions alors qu’en deux ou trois jours, ces solutions ont été développées. Performance ou miracle? Dans les deux cas, nous qui en savons un peu sur ces compétences et méthodes, ne sommes jamais d’accord. Nous n’avons pas vraiment notre mot à dire.
Dans la réalité, je pense que les jurys se basent sur la facilité de mise en service de ces solutions. Ils se foutent (je suppose) que ce soit une intelligence artificielle qui soit derrière ou que ce soit des humains. Tant que c’est simple et compréhensible par une personnes tierce, ça leur va. Je me dis que c’est une bonne chose parce que les challengers lors des hackathons devraient garder à l’esprit que ce sont des humains qui veulent utiliser les services et produits qu’ils ont conçu et quand les humains ne comprennent pas quelque chose, ils ont peur de s’en approcher.
Les jurys lors des hackathons devraient donc être des personnes tierces ? Dans tous les cas, les compétiteurs doivent savoir que seuls les projets simples et utiles sont soutenus par les utilisateurs. Des exemples ? Apple, Médium – ces produits et services ne veulent impressionner personne. S’ils te sont utiles, tant mieux dans le cas contraire, tu n’es juste pas un client. Ce n’est pas si dommage que ça pour eux.

2èm problème : Le manque de communication

Dans la suite, je vais prendre l’exemple du Bénin. Avant l’arrivé du gouvernement actuel, j’avais l’impression que tout se passait dans l’ombre. Il y avait-il des hackatons avant ? Dieu seul le sait ! Il arrive quelques fois qu’on apprenne que tel ou tel start-up représente le Bénin lors d’une conférence ou un concours international. Par où sont-ils passés pour représenter le pays à l’extérieur? Je me disais toujours : « C’est encore les cousins d’un certain directeur d’une institution… ». Bref, je n’y croyait pas du tout et je pense que je ne suis pas le seul dans le cas. Quoi qu’il en soit, les choses ont changé maintenant. L’information passe mieux (en tout cas, de mon côté, j’enregistre une légère amélioration). Ce n’est pas tel qu’on le souhaiterait mais c’est mieux qu’avec le gouvernement précédent. On dit quoi ? Merci madame la ministre. Ce n’est pas un débat les amis 😉
Les hackatons sont selon moi, un bon moyen pour tester ses facultés à challenger et surtout un moyen pour tester ses idées. Si je ne gagne pas cette fois, au moins je saurai que mon idée mérite mûres réflexions. Il y a de grandes entreprises qui naissent lors des hackathons. Ce que nous méritons, c’est avoir le même niveau d’information. Celui qui est dans son village quelque part à Agonlin doit savoir par un canal qui est commun à tout le monde qu’il y a un concours de création de site web qui se déroule quelque part. Ce n’est pas seulement Cotonou, Parakou ou Porto-novo qui ont des problèmes à résoudre. C’est un seul pays après tout !
Chers organisateurs de compétitions, chers fablabs, chers institutions, chère Ministre de l’économie numérique, il faut penser au moyen d’informer le plus de personnes possible. On a besoin de savoir qu’on peut proposer nos idées, participer à l’éclosion du numérique dans le pays. Ne l’oubliez pas, le simple remporte toujours…

3ème problème : La peur des compétitions

Si vous ne le savez pas encore, les gens ont peur des compétitions. Pourquoi ? Parce qu’ils se disent que les organisateurs vont voler leur idée. C’est peut-être vrai, peut-être pas. Pensez-vous que votre idée vaut quelque chose ? Sachez aujourd’hui qu’une idée vaut du vent jusqu’à ce qu’elle soit concrétisée et là, elle commence à prendre de la valeur. So calm down !
Vous être propriétaire de votre idée, vous en connaissez les tours, détours et contours alors je vous rassure que ce n’est pas en deux ou trois jours que quelqu’un va la voler. Si vous avez avancé dans la concrétisation c’est autre chose et même dans ce cas, ce sera à vous seul de donner les informations. Si on vous « vole » votre idée, au pire des cas, le « voleur » va se gêner pour vous faciliter le travail. Il va se taper le plus dur du travail et vous n’aurez qu’à proposer un produit ou un service meilleur. C’est même une bonne chose qu’on vous vole votre idée. Vous aurez du recul pour voir ce qui n’allait pas et peut-être proposer une collaboration.
Pour en revenir au hackatons, si vous êtes porteur d’idée, n’ayez plus peur d’exposer vos idées. Ce n’est qu’en parlant aux personnes les mieux placées que vous pourrez réaliser un jour votre rêve. C’est un risque à prendre car ce n’est pas évident que vous y arriviez sans en parler à quelqu’un. Si vous êtes organisateur de compétition ou investisseur, ne soyez pas tenter de « voler » l’idée des compétiteurs ; vous allez juste confirmé ce qui se dit sur vous.

Business isn’t business in this case.

4ème problème. Hackaton oui ! Et après ?

Dans ma logique à moi, après les hackatons, les perdants doivent être encouragé à parfaire leur idée, à redéfinir leur cible. Dans tous les cas, ils ne devraient pas abandonné cette idée. Elle a déjà été testé une fois. Il suffit de prendre en compte les remarques, de travailler dessus et de participer à une autre compétition avec le même projet. Je pense que les chances augmenteront à chaque fois. Mais c’est à vous de voir.
Pour les gagnants, il convient qu’ils reçoivent leur récompense et surtout qu’ils soient ACCOMPAGNES. Nous sommes venu au point crucial de cet article. Ne partez pas avant la fin.
Il est malheureusement remarqué que des organismes ou des sociétés organisent des compétitions pour soigner leur image auprès de leur client. « Il faut promouvoir les jeunes n’est-ce pas, donnons-leur un million de francs CFA et un voyage pour le Vivatech et ils seront contents » Si vous avez l’habitude de tenir de tels raisonnements, sachez que nous ne sommes pas content. Nous avons galéré pendant deux jours et deux nuits (au moins), chassant le sommeil à coups de café et vous pensez que de l’argent va nous satisfaire ? Non, non et non ! Nous avons participé à cette compétition parce que nous y croyons, parce que nous voulons être de la révolution numérique, parce que nous voulons créer le prochain Apple, Microsoft, Amazon, Tesla ou même SpaceX. Un million ne va pas suffire pour que se rêve se réalise. Ce que nous voulons, c’est un accompagnement digne de ce nom. Une équipe qui nous coache à la gestion d’entreprise, une autre qui nous forme au marketing, une autre qui nous forme à la gestion d’équipe, etc. Nous voulons des outils, de la connexion internet, des locaux (peut-être bien), des rencontres avec des investisseurs, etc. Nous voulons juste la chance de travailler comme cela se doit sur nos projets et de les lancer sur notre marché cible. Nous ne voulons plus des incubations fictives et débiles où nos coaches n’ont jamais le temps, où on nous laisse à nous même, où notre entreprise devient borgne déjà au premier mois. On fera des efforts jusqu’à nos limites et s’ils ne suffissent pas, on reviendra à l’étape de départ. Ne soyez pas comme ces gens qui prêchent dans l’océan, qui viennent à la télévision prétendant qu’ils aident les jeunes. Terminez ce que vous avez commencé. Ce n’est pas avec des promesses que nos idées pourront devenir des licornes.

Je vous remercie pour votre lecture et vous invite à partager avec qui il faut. Laissez-moi vous orienter dans votre partage : les institutions, les organismes, le ministère de l’économie numérique, les villes du futurs et surtout avec ceux qui participent aux hackatons. Faisons des actions concrètes. Notre économie numérique n’en ira que mieux.
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Kindest regards,
On connaît tous quelqu’un !

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