Vous souvenez-vous de quand vous attachez les herbes en cours de route parce que vous êtes en retard pour l’école ? Et vous priez pour trouver d’autres personnes sur la route qui sont en retard comme vous ? Calmez-vous, je ne suis pas en train de vous juger, j’ai fait ça aussi, sauf la partie où il fallait attacher les herbes. Les gens qui m’ont dit qu’il fallait le faire pour ‘’ avoir de la chance’’ ont oublié de me dire quel type d’herbe il fallait.
Si vous ne comprenez pas tout ce que je suis en train de dire, c’est que vous êtes un enfant de la ville et que vous avez surement loupé une belle partie « traditionnelle » de votre enfance d’Africain. Si vous n’avez pas attaché les herbes, avez-vous au moins eu l’habitude de croiser vos doigts pour avoir de la chance ?
Que vous soyez superstitieux ou pas, on a tous croisé les doigts au moins une fois pour se porter chance. Ce n’est pas juste les béninois qui font ça, tous le monde dans le monde entier le fait. Je me demande bien d’où cette pratique est sortie.
Pour comprendre d’où ça vient, on va retourner où vous savez : dans l’antiquité. A l’époque, c’était une superstition très répandue chez les païens. Pour les gens, la croix, surtout son point d’intersection représente le symbole de l’union parfaite et seul les bons esprits peuvent s’y accrocher. Un vœu formé en reproduisant le geste de la croix avait plus de chance de se réaliser.
Au début, pour faire le vœu, il fallait croiser son index avec celui de quelqu’un d’autre pour former la croix. Peu à peu, les gens se sont rendu compte que ce n’était pas pratique. S’il fallait attendre de trouver quelqu’un d’autre avant de faire un vœu, ils n’allaient surement pas s’en sortir tôt. Pour lever cette barrière, ils ont juste décidé de croiser l’index et le majeur. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ou bien ?
En croisant ces deux doigts, on crée une intersection magique qui permet d’y accrocher ses propres vœux. Certaines personnes ajouter une autre couche de superstition en touchant du bois ; d’où l’expression « toucher du bois » pour se porter chance. Croiser les doigts et toucher du bois, c’est comme se donner deux fois plus de chances. L’histoire de toucher du bois est une supplication au Christ qui est mort sur la croix.
Pensez-vous que le Nigéria a besoin de croiser les doigts plus souvent ? Moi je vous souhaite de réussir tout ce que vous entreprenez. Que la chance soit avec vous. Ceci est le jour 70.
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